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Retour aux actualités Catégorie :Devoir de mémoire

L'Appel du 18 juin 1940 par le Général de Gaulle

Le Maire, le Conseil Municipal, les Anciens combattants et le CME commémorent l'Appel du 18 juin 1940.

Ce dimanche 18 juin 2023, en cette Journée d’hommage national, le Maire, Philippe Guiguen, le Conseil municipal, les représentants des Anciens Combattants et le Conseil municipal des enfants des Clayes-sous-Bois commémorent le 83ème anniversaire de l’Appel historique du 18 juin 1940 à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi, lancé par le Général Charles de Gaulle.

 

Avant de débuter la cérémonie, le Maire a souhaité rendre hommage à Francis Lainé, Président de la FNACA :

 

« Je tiens à rendre un hommage appuyé à Francis Lainé, Président de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie, qui aurait dû être à nos côtés ce matin mais qui nous a bien malheureusement quitté dans la nuit de mercredi à jeudi.

 

Mes pensées vont à sa famille et à ses proches.

 

Nous nous sommes souvent côtoyés avec Francis Lainé lors des cérémonies commémoratives aux Clayes-sous-Bois.

 

Au nom de l’estime et du respect que lui porte, je vous demande d’honorer avec moi une minute de silence en sa mémoire. »

 

Pour le Devoir de mémoire, le Maire s’adresse aux Clétiennes et aux Clétiens :

 

« Mesdames et Messieurs les élus, Chers collègues,

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

 

Nous commémorons aujourd’hui, en ce 18 juin 2023, le message que le Général Charles de Gaulle a passé à la radio anglaise, la BBC, le 18 juin 1940.

 

Afin de renforcer le Devoir de mémoire et au regard de la forte symbolique de cet appel à la résistance de tout un peuple pour combattre la tyrannie, recouvrer sa liberté et rendre son honneur à toute une Nation, j’ai décidé de marquer cette commémoration, pour la première fois sur notre Ville, par une cérémonie officielle.

 

83 ans ont passé mais l'écho de l'Appel du 18 juin retentit encore comme un symbole de ce que nous sommes et de ce qu'est la France.

 

Au moment où un pays tout entier est anéanti, prêt à se livrer à l'ennemi, à se renier lui-même et à tout abandonner, voilà qu'un homme seul, parle à la radio et appelle à la mobilisation des esprits et des volontés.

 

Comme une lueur lointaine, le message du Général de Gaulle vient transpercer la nuit et le brouillard qui se sont abattus sur la France.

 

Cet appel, c'est la voix de l'honneur cinglant l'esprit de capitulation.

 

C'est le cri de la liberté jeté au visage de l'oppression.

 

C'est l’exhortation à retrouver l'indépendance nationale.

 

C'est aussi une invitation à la clairvoyance devant les perspectives d'un conflit aux résonances mondiales.

 

Et contre toute attente, cet appel, entendu juste par les quelques auditeurs de Radio Londres, donna progressivement naissance à l'un des plus grands mouvements d'idées et de combat de l'Histoire.

 

Répété sur les ondes, repris par les journaux, relayé clandestinement, nul ne pouvait désormais étouffer sa résonnance.

 

C'est ce qui s'est passé le 18 juin 1940. C'est toute l'aventure de la Résistance et de la France libre.

 

En décidant de commémorer l’Appel du 18 juin, nous honorons l’engagement de la France combattante, tous ses visages, célèbres ou anonymes.

 

Des femmes et des hommes se sont levés contre un destin tragique. Ils ont choisi la liberté et la France, parce qu'ils croyaient en l'une comme en l'autre, parce qu’ils les aimaient plus qu'eux-mêmes.

 

Il ne s'agissait pas seulement pour eux de poursuivre la lutte, mais d'abord de continuer la France, de faire don de soi pour assurer sa survie, relever ses idéaux et laver son honneur.

 

Peu à peu, les Français de l'ombre et les Français de Londres, se sont unis, au prix de nombreux sacrifices, autour d’une volonté commune : sauver la France.

 

83 ans après les faits, nous devons nous souvenir qu'un homme a su être au rendez-vous que lui a donné l'Histoire en 1940 pour protéger la France, se souvenir de la voix de la révolte qui s’éleva dans la nuit contre l’oppression et la barbarie, pleine de dignité et de courage.

 

Cette voix résonne encore puissamment de nos jours.

 

Avant de conclure cette cérémonie, je souhaite rendre un vibrant hommage à Léon Guilhermier, Clétien, ancien combattant et résistant, qui nous a quitté le 16 février dernier à l’âge de 89 ans.

 

Pendant la Seconde Guerre Mondiale et l’occupation de notre pays par le régime nazi, en 1942 précisément, Léon Guilhermier a voulu rejoindre les Forces françaises libres en Angleterre.

 

Arrêté par la gestapo à la frontière espagnole, il réussit à s’évader du train en marche qui l’emmènent, avec d’autres compagnons d’infortune, vers les camps en Allemagne.

 

De retour aux Clayes dans la clandestinité, Léon fut conduit par l’Abbé Juille auprès de Mademoiselle Maurice du petit Château où il fut caché pendant un certain temps.

 

Se sentant oublié par l’occupant, Léon sortit de sa cachette et rejoignit le groupe Organisation Civile et Militaire des Clayes-sous-Bois puis la section locale des Forces Françaises de l’Intérieur, les FFI.

 

C’est donc tout naturellement que j’ai souhaité honorer la mémoire de Léon Guilhermier, aujourd’hui, au cours de cette cérémonie.

Mes pensées vont à sa famille et à ses proches.

 

A titre personnel, je souhaite en conclusion de cette commémoration du 18 juin rappeler quelques faits.

 

Je me suis très récemment rendu à Colombey les deux églises et donc pu opérer la visite du domaine de la Boisserie ainsi que du mémorial CDG.

 

Ces visites m’ont permis de constater et comprendre combien le Général a été visionnaire pour notre nation au-delà de cet « appel du 18 juin » que nous commémorons aujourd’hui.

 

Dans une période pour le moins agitée comme celle que nous vivons, en effet ne jamais oublier que sans exhaustivité nous lui devons :

 

• La stabilité de nos institutions au travers de la constitution de la 5eme république,

• Dès 1967 la loi sur « la participation des salariés aux fruits de l’expansion des entreprises »,

• Notre filière nucléaire militaire comme civil, la filière civile dont nous constatons aujourd’hui les méfaits catastrophiques de l’abandon de cette politique par certains de ses successeurs,

• Notre filière Aéronautique et Spatiale,

• La réindustrialisation de notre pays qui malheureusement depuis les années 1980 a pris une trajectoire totalement opposée.

 

Souvenons-nous également de l'hommage rendu par le Général Charles de Gaulle à toutes celles et ceux dont le combat se mêla à la destinée de la France :

 

« Soldats tombés dans les déserts, les montagnes ou les plaines ; marins noyés que bercent pour toujours les vagues de l'océan ; aviateurs précipités du ciel pour être brisés sur la terre ; combattants de la Résistance tués aux maquis et aux poteaux d'exécution : votre exemple est aujourd'hui la raison de notre fierté. Votre gloire sera, pour toujours, la compagne de notre espérance. »

 

Vive la République, Vive la France, Vive le Général de Gaulle !"



  • Consultez l’allocution de Bernard David, Président de l’ARAC :



  • Consultez le message de Patrica Mirallès, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire :



  • Écoutez l’Appel du 18 juin 1940 sur France Culture :


 

Retrouvez un ensemble de ressources historiques et un dossier consacré à l'Appel du 18 juin, visitez l’Historial Charles de Gaulle et consultez les ressources du musée de l'Armée consacrées au Général de Gaulle sur le site Chemins de Mémoire du ministère des Armées.