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Retour aux actualités Catégorie :Hommage

Cérémonies commémoratives du 8 mai 1945

Cette année marque le 80ème anniversaire de l'Armistice du 8 mai 1945. Aux Clayes-sous-Bois, les cérémonies commémoratives ont été présidées par le Maire, Philippe Guiguen, en présence des membres du Conseil Municipal, de Béatrice Biron, députée des Yvelines, de représentants des Associations d'Anciens combattants, de représentants du corps des Sapeurs-pompiers, des élèves de la Classe Défense du Collège la Fosse aux Dames avec leur professeur Nicolas Marchier, pour les dépôts de gerbes et le temps de recueillement.

Dans son discours, le Maire, Philippe Guiguen, s'adresse aux Clétiennes et aux Clétiens


Madame la Députée des Yvelines,

Messieurs les Présidents des associations d’anciens combattants,

Messieurs les porte-drapeaux,

Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués,

Mes chers collègues élus,

Chers jeunes,

Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

 

En ce 8 mai 2025, nous nous réunissons pour célébrer un moment historique : le 80ème anniversaire de l'armistice du 8 mai 1945 et la capitulation de l’Allemagne nazie. Cette date marque non seulement la fin de six années de souffrance, de destruction et de pertes humaines, mais aussi la renaissance de la paix, la libération des peuples, la reconstruction des Nations et l’espoir retrouvé d’un avenir commun fondé sur les principes de liberté, de solidarité et de fraternité.

 

Mais ce n’est pas seulement une victoire militaire que nous célébrons aujourd’hui. Nous honorons aussi la résilience de celles et ceux qui, pendant cette période sombre, ont su résister, se battre, endurer et rêver d’un monde meilleur.Nous nous souvenons des millions de personnes qui ont perdu la vie, des civils innocents, des résistants et des soldats courageux, des déportés et des victimes des persécutions, en particulier les six millions de Juifs exterminés dans l’horreur de l'Holocauste. Nous n’oublierons jamais leur sacrifice. La mémoire de ces drames, loin d’être un lourd fardeau, est une flamme vivante qui doit nous guider, nous apprendre à lutter contre l’oubli, la haine et l’intolérance.


Le 8 mai 1945, la victoire sur la barbarie a ouvert la voie à une nouvelle ère. C’est l’avènement d’une Europe qui, après tant d’années de guerre fratricide, a choisi la réconciliation et la coopération. La construction européenne, née des cendres de la guerre, symbolise ce désir de ne plus jamais revivre un tel déchaînement de violence. C’est un idéal pleinement d’actualité que nous devons toujours impérativement défendre et transmettre aux générations futures. Ce 8 mai est un jour pour rendre hommage aux héros de cette époque, aux femmes et aux hommes, militaires et civils, qui ont combattu, souffert, qui ont fait preuve d’un courage inouï, pour beaucoup d'entre eux, au péril de leur vie, pour que nous puissions vivre dans un monde plus juste, plus libre et plus humain. Leur engagement doit être une source d’inspiration, un modèle d’unité et de sacrifice pour la patrie.

 

Mais ce 8 mai n’est pas simplement un jour de célébration. Il est un jour de mémoire, comme un appel à la vigilance. Un anniversaire pour nous rappeler que la paix que nous connaissons aujourd’hui dans notre Nation a été arrachée au prix du sang et du sacrifice de millions de personnes. La mémoire de 1945 doit nous rappeler que la paix est fragile et qu’elle ne doit jamais être prise pour acquise. L’actualité internationale nous démontre d’ailleurs, avec le conflit russo-ukrainien, que cette paix n’a certainement jamais été aussi relative, aujourd’hui, depuis ces 80 dernières années. La nouvelle donne géopolitique, les combats aux portes de l’Europe et le regain des volontés expansionnistes nous montrent la faculté que l’Histoire a à se répéter, par cycle. Ils nous montrent que le Devoir de mémoire et la transmission des erreurs passées sont plus que jamais nécessaires si nous voulons éveiller les consciences et tirer les enseignements de l’Histoire face à la realpolitik du moment.

 

Le Devoir de mémoire est essentiel, car il nous permet de garder vivant le souvenir des sacrifices des générations précédentes. Mais il est également de notre responsabilité de transmettre ce souvenir aux plus jeunes, aux générations qui n’ont pas connu ces tragédies, mais qui doivent en comprendre l’importance pour ne pas oublier. Les témoins directs de ces événements disparaissent peu à peu, mais leur mémoire et leurs témoignages doivent continuer de vivre à travers nous. Dans nos écoles, dans nos familles, à travers les cérémonies comme celle-ci, nous devons rappeler aux plus jeunes que la liberté et la paix sont des biens précieux, à préserver avec soin.

 

Chaque année, le 8 mai est l’occasion pour nous de marquer cette transmission. Mais il ne s'agit pas seulement de souvenirs passifs : il s'agit d’un engagement actif pour construire un monde meilleur, plus solidaire, plus respectueux de l’autre. Un engagement actif à ne pas détourner le regard de la souffrance humaine et des erreurs du passé. La mémoire de cette guerre est une mémoire collective qui nous unit, sans distinction d’origine ou de croyance. Elle transcende les frontières. Alors, Chers jeunes, en cet instant, je veux m’adresser à vous directement : vous êtes les héritiers de cette mémoire. Vous êtes porteurs d’un message d’espoir et de paix et vous avez une grande responsabilité : celle de continuer à faire vivre le souvenir de ceux qui ont lutté pour la liberté, celle de transmettre à votre tour ce devoir de mémoire aux générations qui vous suivront.

 

C’est à nous toutes et tous, aujourd’hui et demain, de préserver les valeurs de justice, de démocratie et de respect des droits humains, de protéger notre avenir commun contre les forces de division et de violence, contre les radicalisations et les conséquences des extrémismes.

 

 

Chers amis, en ce jour de commémoration du 8 mai 1945, rendons hommage à toutes les personnes qui ont contribué à cette victoire : engageons-nous à ne jamais oublier ce qu'elles ont enduré. Rendons aussi hommage à celles et ceux qui ont su reconstruire et à celles et ceux qui, aujourd’hui encore, œuvrent pour un monde plus juste et plus humain.


Que cette journée de mémoire et de solidarité nous rappelle que la liberté n’est jamais acquise pour toujours. C'est ainsi que nous honorerons la mémoire de ceux qui nous ont précédés, que vivra éternellement le souvenir de nos héros !


Vive la République, Vive l’Europe et Vive la France !


Retrouvez également le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire des Anciens combattants