Devoir de Mémoire
Commemoration de la rafle du Vel D'Hiv
Publiée le 16 juillet 2022
Le samedi 16 juillet 2022, Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux "Justes" de France, le Maire, Philippe Guiguen et le Conseil municipal commémorent le 80e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, débutée le 16 juillet 1942.
Pour le Devoir de mémoire, le Maire s’adresse aux Clétiennes et aux Clétiens :
« Mesdames, Messieurs,
Il s’agit là de l’une des dates les plus sombres de l'Histoire de la France. Les 16 et 17 juillet 1942, pendant la Seconde guerre mondiale, 13.152 juifs dont 4.115 enfants sont arrêtés par des fonctionnaires français, parqués au Vélodrome d'Hiver à Paris, avant d'être déportés vers les camps de la mort nazis. Moins d'une centaine ont survécu, aucun enfant arrêté ces 16 et 17 juillet n'est revenu en vie.
Ce drame de notre Histoire fut l’œuvre de l’État français, obéissant aux ordres de Pierre Laval, du commissaire général aux questions juives, Louis Darquier de Pellepoix et du préfet René Bousquet.
Aucun allemand n’y participa. Les coupables sont français. Les autorités et l’administration sont françaises. Et la France a détourné les yeux.
La France s’est déshonorée. Elle a trahi ses propres citoyens, a trahi ses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, de justice et de solidarité.
Permettez-moi, en ce jour de commémoration nationale, de rendre hommage à notre ancien Président de la République, Jacques Chirac, qui fut le 1er président français à reconnaître, lors de son discours le 16 juillet 1995, la responsabilité de la France dans la déportation et la mort de milliers de nos concitoyens sous le seul prétexte qu’ils étaient de religion juive. Un acte de courage, de vérité et de repentance qui honore notre Nation.
"La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, ce jour-là, accomplissait l'irréparable " Extrait du discours de Jacques Chirac. Il existe des moments où des voix s’élèvent, au-delà de tous clivages politiques, pour marquer l’Histoire.
Notre Nation ne peut pas, ne doit pas se construire sur une mémoire partielle et sélective, ne retenant que les victoires et la gloire, effaçant les défaites et la honte.
A ceux qui voudraient faire de ces actes ignobles un simple épisode révolu de notre Histoire, il est de notre responsabilité d’opposer notre Devoir de mémoire, notre vigilance, notre Humanité.
Vive la République, vive la France ! »