Pour le Devoir de mémoire, le Maire s’adresse aux Clétiennes et aux Clétiens :
« Mesdames, Messieurs,
Mes chers amis,
Aujourd’hui, nous commémorons la Victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie.
Le 8 mai 1945, prenait fin en Europe la guerre la plus meurtrière qu’ait connue l’humanité.
78 ans après, nous sommes toujours aussi vigilants pour évoquer ce qu'a été la Seconde Guerre mondiale.
Nous vivons aujourd’hui un temps de paix fragile dans une démocratie affirmée.
Ce moment évidemment privilégié, nous le devons à celles et à ceux qui ont permis à la France de se libérer d’un système totalitaire fachiste.
Nous sommes, et nous serons toujours, débiteurs de celles et ceux qui ont répondu alors à l'appel de la Nation, qui ont fait leur devoir, qui se sont engagés pour relever le pays, lui assurant sa place et son avenir dans le Monde.
Ce 8 mai 2023, nos pensées sont tournées vers ces hommes et ces femmes qui ont refusé la défaite, qui se sont engagés, qui ont combattu, qui ont souffert, qui ont tout risqué pour le redressement et la Libération de la France.
Ce 8 mai 2023, nos pensées sont également tournées vers toutes les victimes de la Seconde guerre mondiale : foule immense, d'enfants, de femmes, d'hommes, arrêtés, déportés, fusillés, tués, assassinés et massacrés.
Ce 8 mai 2023, nos pensées sont enfin tournées vers nos soldats de 1940, vers les premiers résistants, vers l'appel du 18 juin.
N'oublions pas 1941 : le serment de Koufra, les premières liaisons aériennes Angleterre-France, le réseau du musée de l’Homme, le ralliement des territoires lointains, les débuts de la presse résistante, la constitution du Comité National Français, les exécutions du Mont Valérien, les fusillés de Chateaubriant, la grève des mineurs du Pas-de-Calais.
Le sens du Devoir, l'esprit de solidarité et de fraternité, l'abnégation et le courage ont constitué le socle de la Résistance extérieure et intérieure.
Ce sont ces valeurs, portées par tant d'hommes et de femmes qui ont permis à la France d'être présente à Berlin, le 8 mai 1945, pour recevoir la capitulation de l'Allemagne nazie.
Ce sont ces mêmes hommes et ces mêmes femmes qui, après avoir fait gagner la France, se sont engagés dans un nouveau défi : construire une Europe de paix, de sécurité et de progrès. Ils y sont parvenus, nous en sommes fiers et nous devons la préserver.
Aujourd'hui, deux obligations s'imposent à nous :
. La première est de continuer de bâtir un avenir à notre Pays, sans jamais oublier notre Histoire, ni ce qu'est la France, avec sa culture.
. La seconde relève du travail de mémoire : il s'agit de transmettre à notre jeunesse les valeurs de la République, celles de la Démocratie, l'attachement à la Nation, les droits de l'Homme et du citoyen, le sens du Devoir.
Pouvons-nous espérer que les jeunes générations d'Europe ne connaissent plus jamais pareille tragédie ?
Beaucoup d'éléments nous incitent à la confiance, à l'espérance, alors que d'autres nous appellent à la vigilance comme nous le démontre le conflit en Ukraine, aux portes de l’Europe.
En vérité, cela dépend de ces jeunes eux-mêmes.
Il leur appartiendra de faire vivre, de défendre et d'étendre les valeurs universelles de Liberté, d'Egalité et de Fraternité.
Il leur appartiendra de lier le destin européen dans un projet politique, économique et de sécurité.
Pour réussir, il leur faut être à la hauteur de celles et ceux qui voilà près de 80 ans, ont engagé leur propre existence, pour que vivent les valeurs de notre République.
Je souhaite conclure cette allocution en remerciant nos concitoyennes et concitoyens qui ont partagé, avec nous, ce temps de célébration et de recueillement.
Leur présence rend hommage à tous nos compatriotes, à toutes celles et ceux qui ont donné leur vie pour sauver notre Patrie.
Vive la République ! Vive la France ! »